Avec notre correspondant à Shanghai, Delphine Sureau
Uber est arrivé en Chine en février 2014, et il réalise déjà un million de courses chaque jour. Sur les dix villes mondiales ayant le plus recours à ses services, quatre sont chinoises. Canton, Hangzhou et Chengdu ont même dépassé New-York.
L’Empire du milieu est donc « le marché prioritaire d’Uber », affirme son directeur général Travis Kalanick dans un mémo destiné aux investisseurs. Le potentiel est énorme, car pour l’heure l’Américain n’est présent que dans onze villes. Il vise 50 métropoles de plus de cinq millions d’habitants dès l’an prochain.
Saturation
Ce succès chinois s’explique par la saturation des taxis aux heures de pointe, et par l’envie grandissante de propriétaires de véhicules d’arrondir leur fin de mois, en se transformant en chauffeur le soir et le week-end.
Pourtant, en Chine aussi, Uber rencontre l’opposition des chauffeurs de taxis et des autorités, qui sans l’interdire, multiplient les contrôles de véhicules, et perquisitionnent les bureaux de la société.
L’Américain évolue dans une zone grise, mais il a un allié de poids : le moteur de recherches Baidu - le Google chinois - est entré au capital d’Uber en décembre dernier.