En pleine incertitude judiciaire sur son avenir en France, le groupe californien lance dans ces trois villes UberPop, son service à prix cassés. Cette application sur smartphone met en relation des clients et des conducteurs non expérimentés. La société américaine profite du flou juridique en France pour accélérer son développement alors qu’elle est déjà implantée à Paris, Lyon, Lille, Toulouse, Bordeaux et Nice.
La cour d’appel de Paris doit en effet se prononcer au mois de septembre sur la demande d’interdiction d’Uberpop dans l’Hexagone. L’application est considérée comme illégale par le gouvernement, qui l'a déjà fait interdire. Mais le groupe californien a fait appel et en attendant la décision de justice il occupe le terrain. Dernier épisode en date, fin mai, le préfet du Nord a interdit le service UberPop à Lille pour motif de concurrence déloyale vis-à-vis des taxis et VTC.
Pour Uber, la France est un marché important. Le groupe revendique plus d'un million d'utilisateurs réguliers, dont 400 000 qui recourent à UberPop, ce qui n'est pas vraiment du goût des chauffeurs de taxi, qui manifestent régulièrement contre ce nouveau concurrent.