C'est l'un des casse-tête du gouvernement : comment relancer l'apprentissage ? Car à l'inverse de nos voisins suisses, allemands ou autrichiens, les Français boudent ce type de formation. L'apprentissage souffre toujours d'une mauvaise image en France alors qu'il peut soulager le chômage des jeunes. Rappelons qu'actuellement, un jeune de moins de 25 ans sur 4 est sans emploi.
Au début de son quinquennat, François Hollande avait fixé l'objectif de 500 000 apprentis pour 2017. On est loin du compte. Pire, le nombre de nouveaux apprentis a reculé ces deux dernières années. Malgré la prime de 1000 euros pour chaque embauche dans les entreprises de moins de 250 salariés, le dispositif patine. Le mois dernier, le gouvernement a annoncé qu'à partir du mois de juillet, les TPE [Très petites entreprises] vont bénéficier de l'exonération totale des charges si elles engagent un apprenti mineur. Des incitations insuffisantes. Restriction budgétaire oblige, ces nouvelles mesures sont prises sans moyens supplémentaires.
Matignon veut mettre à contribution les présidents de régions pour promouvoir les initiatives locales. De son côté, le ministre du travail, François Rebsamen, va demander aux partenaires sociaux de revoir le statut des apprentis afin d'améliorer leurs conditions de travail.