En 2014, le pouvoir d'achat des Français a crû de 1,4 %. Et ce alors que l'inflation a été nulle tout au long de l'année. Parallèlement, 74 000 postes ont été détruits dans le secteur marchand et le chômage reste fixé à 10 %. Comparée à ses voisins européens, la France cultive donc le « french paradoxe » en terme d'évolution salariale. En Espagne par exemple, au plus haut de la crise, les salaires ont reculé de 12 %.
Certes, la progression annoncée est une moyenne. Pourra-t-elle doper la consommation ? Pas sûr. Les Français, dont les salaires sont les plus élevés, sont aussi ceux qui épargnent le plus.
Autre problème : la hausse des salaires est supérieure à celle de la productivité, ce qui pénalise la compétitivité des entreprises françaises, ainsi que leurs marges. Depuis 2008, la productivité a crû de 3 %, alors que le salaire dans le secteur marchand s'est apprécié de 10 %. Cette tendance à la hausse devrait continuer en 2015. Même si le gain reste très relatif pour des salaires modestes.