421 millions de livres versés au titre de bonus aux financiers. Beaucoup de gens vont penser que c'est scandaleux. Et ils auront raison. C'est le directeur général de l'établissement lui-même qui le reconnaît.
Sauf que la Royal Bank of Scotland a besoin des meilleurs talents pour poursuivre sa restructuration. Et c'est notamment sa branche investissement qui a besoin d'être allégée.
Depuis la crise financière de 2008, RBS a cumulé près de 50 milliards de livres de pertes nettes. Sauvée par l'Etat britannique, qui détient près de 80% de son capital, la banque en est à sa septième année de restructuration, qui l'amène à céder pour plus de 1 000 milliards de livres d'actifs.
En 2014, la banque a encore accusé des pertes. Elle doit aussi payer des amendes dans diverses affaires, dont celle de la manipulation de taux de change. Résultat : pour la deuxième fois, son patron a renoncé à une prime d'un million de livres. Et les primes aux traders, aussi élevées semblent-elles, ont déjà été réduites de moitié.