Echaudée par la crise de 2008 liée à une croissance sans frein des actifs à risque, la Banque centrale européenne s'inquiète de la progression rapide de la finance parallèle. Il s'agit de la vente et de l'achat d'actifs, l'activité classique des banques, par des fonds d'investissements ou des assureurs. N'étant pas considérées comme des banques, ces institutions financières échappent au contrôle des organes de régulation bancaire.
Or, selon la BCE, les actifs gérés par cette finance parallèle ont atteint 23 000 milliards d'euros en 2014, soit à peine moins que le secteur bancaire classique avec 30 000 milliards d'euros d'actifs. A cette vitesse, le secteur non réglementé pourrait dépasser le secteur réglementé d'ici 5 ans. D'où la menace croissante qui pèse sur l'ensemble du système financier en cas de dérapage déjà pointé par le FMI et la réserve fédérale américaine. La solution pourrait être de limiter les contacts entre banques et finance parallèle ou de soumettre au contrôle des régulateurs des institutions qui pour l'instant y échappent.