Le couperet est tombé hier soir, jeudi 27 novembre, et c'est au directeur des Ressources humaines de Goodyear qu'est revenue la tâche difficile d'annoncer que le site d'Amiens-Nord n'aurait pas de second souffle. La décision est définitive et irrévocable.
Toute discussion avec un éventuel repreneur est terminée, a annoncé Jean-Phillipe Cavaillé, directeur du personnel de l'entreprise, y compris les discussions avec le fabriquant de pneus américain Titan qui s'était dit intéressé, et aurait pu reprendre 330 salariés. Mais l'Américain aussi a renoncé. «La reprise n'aurait pas été rentable», explique-t-il ce matin.
La direction veut se désormais se concentrer sur le reclassement des salariés, d'autant plus ardu que le site d'Amiens se trouve dans une région sinistrée et d'autant plus urgent que le congé qui leur permet de chercher un emploi tout en touchant une partie de leur salaire se terminera en février prochain.
A ce jour, seuls 130 des 1 143 salariés Goodyear ont trouvé une solution, un travail ou bien créé leur entreprise et 250 sont en formation de reconversation.