La CGT et Force ouvrière bouderont la visite de François Hollande comme en novembre 2012 ces deux syndicats n'avaient pas signé l'accord négocié entre le gouvernement et Arcelor-Mittal sur l'avenir de Florange. Un accord qui a abouti à la fermeture des hauts fourneaux en contrepartie d'engagements de la part d'Arcelor-Mittal sur l'avenir du site et la reconversion des salariés.
L’accord passé entre l’Etat et ArcelorMittal est une réussite. C’est le message que vient délivrer François Hollande aux salariés de l’usine, ainsi qu’à son électorat de gauche. Sur les 629 salariés concernés par la fermeture des hauts fourneaux, la CFDT ne compte plus que deux personnes à reclasser. La direction vient même d'annoncer des embauches en 2015. ArcelorMittal a également tenu ses promesses en matière d’investissement pour la modernisation du site. 146 millions sur les 180 millions d’euros promis ont ainsi déjà été déboursés.
« Moi, je trouve franchement que pour une fois, on pourrait arrêter le "Hollande bashing" et souligner au contraire la constance dans l’engagement, le respect des promesses, le courage d’affronter la réalité même quand elle est difficile. Il y a quand même une grande différence entre Gandrange sous Nicolas Sarkozy et Florange avec François Hollande », plaide le député socialiste Sébastien Denaja.
Mais à gauche, tout le monde n’a pas la même vision des choses. L’ancienne ministre socialiste députée de Moselle Aurélie Filippetti n’a toujours pas digéré la fermeture des hauts fourneaux. Pour elle, « l’histoire de Florange est celle de la crise de la parole politique, de la confiance en la parole politique », une référence directe aux promesses émises par le candidat Hollande en 2012. Des promesses relatives notamment aux licenciements boursiers non suivies d’effets.
Côté développement, François Hollande doit aussi inaugurer une future plateforme publique de recherche en métallurgie. Mais pour la CGT et FO, le règlement du dossier Florange a provoqué des dégâts sociaux importants dans cette vallée de la Moselle et la visite de François Hollande n'a pour objectif que de redorer le blason d'Arcelor-Mittal et au passage celui du président.