Avec notre envoyée spéciale à Florange, Anissa el-Jabri
Une cinquantaine de militants CGT en colère sont à l’entrée du siège social d’ArcelorMittal : « J’ai cru savoir qu’il avait 13 % d’opinion favorable dans les sondages. Heureusement qu’ils ne sont pas venus faire les sondages sur les lignes de production des établissements de Florange parce qu’on serait largement en dessous de ça. » Ceux- là, le président ne les aura pas vus.
François Hollande est en fait à l’intérieur, face à quelques salariés reclassés depuis la fermeture des hauts fourneaux. Des salariés à l’enthousiasme très mesuré : « On n’est jamais rassuré dans le contexte où on vit. Aujourd’hui, on sait que tout va très vite. On voit qu’on n’est pas oubliés, qu’effectivement il y a des engagements tenus puisqu’on voit arriver des investissements. Le monde politique continue à s’intéresser à Florange. »
De l’enthousiasme et de la confiance François Hollande en a lui à revendre. « Florange c’est l’exemple de ce qui a été une crise, de ce qui a été un rebond, d’une parole qui a été prononcée et d’une parole qui a été respectée, affirme le président. L’exemple de Florange vaut aussi pour la France. Après une période de très grande difficulté, lorsqu’on met les moyens, lorsqu’on met la volonté, lorsqu’on met un certain nombre d’instruments au service de la réussite, elle est possible. »
Volontariste pour le bassin d’emploi de Florange, optimiste pour son propre avenir, François Hollande reviendra jusqu’à la fin du quinquennat et confie en partant dans un sourire « peut-être aussi après 2017 ».