Avec notre correspondant à Mexico, Patrick John Buffe
Selon les députés, cette reforme qu’ils viennent d’adopter permettra de maximiser la rente pétrolière. Ils espèrent qu’elle se convertisse en un facteur de développement économique, générateur d’emplois et d’investissements. Pour ce faire, la nouvelle législation prétend établir un cadre précis à la participation des entreprises privées associées à l’exploration et l'exploitation du pétrole.
En théorie, cela devrait permettre au Mexique de garantir sa rente pétrolière, et même d’accroître les revenus issus d’une augmentation de sa production grâce aux investissements privés. Mais ce n’est pas l’avis de la gauche, qui considère qu’il s’agit d’une privatisation pure et simple du secteur énergétique, et de l’abandon du pétrole entre les mains des transnationales.
Quoi qu’il en soit, il faudra attendre de voir comment l’État mexicain applique ces lois, et s’il prend en considération les mises en garde du gouverneur de Californie, Edmund Brown. Ce dernier, lors de son récent passage à Mexico, conseillait au gouvernement mexicain d’être intraitable avec les entreprises pétrolières, sans quoi il courait le risque « d’être mangé tout cru par les transnationales ».