Le Parlement a adopté la réforme de la Constitution la semaine dernière et le président vient de la promulguer : la compagnie pétrolière nationale Pemex va pouvoir s'ouvrir aux investissements étrangers. L'objectif est de fournir à Pemex le savoir-faire qui lui manque pour relancer sa production en recherchant de nouvelles sources en eaux profondes, dans les secteurs non conventionnels et les gaz de schiste.
Pemex ne fournit plus que 2,5 millions de barils par jour contre près de 3,5 millions il y a dix ans. Des investisseurs privés pourront donc passer des contrats avec Pemex ou obtenir des licences d'exploitation ou d'extraction. Mais le pétrole reste la propriété de la nation.
« Privatisation sauvage », selon l'opposition
Cette libéralisation du secteur tourne la page de la nationalisation du pétrole et de l'expulsion des compagnies étrangères en 1938.
L'opposition de gauche a qualifié cette réforme de « privatisation sauvage » et ce d'autant plus que les cinq représentants du syndicat des travailleurs du pétrole, qui siégeaient au conseil d'administration de Pemex, sont supprimés des statuts de la compagnie nationale.