Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy
Devant 30 à 40 000 sympathisants, pour la plupart des ouvriers et des employés, Andres Manuel Lopez Obrador a appelé tous les Mexicains à défendre le pétrole qui a été nationalisé en 1938. Il estime inacceptable que le gouvernement veuille vendre les biens de la nation dont les revenus servent à financer l’éducation, la santé et le développement des infrastructures. Lopez Obrador déclare :
« L’objectif de cette assemblée est d’approuver, grâce à la mobilisation pacifique des citoyens, un plan d’action pour empêcher, la privatisation du secteur énergétique. Jusqu’à ce jour les résultats des politiques libérales ont été un échec total. Au lieu de progresser sur le plan économique, social, moral et politique, nous avons reculé. Ce nouveau paradigme libéral a été dessiné dans le seul but de profiter à une petite minorité, aux politiciens corrompus, aux affairistes influents, au prix des souffrances de l’immense majorité des Mexicains ».
Lopez Obrador, qui se veut le leader des pauvres, a vivement attaqué le président Peña Nieto, affirmant que cette réforme répond en priorité aux intérêts des Etats-Unis qui réclament de longue date cette ouverture du secteur énergétique.