Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy
Les milliers de touristes mexicains et étrangers qui doivent prendre leurs avions pour rentrer de vacances ont beaucoup de mal à rejoindre l’aéroport international de Mexico. Ils sont des centaines à abandonner leur taxi au plus près et à traîner leur valise sous un soleil de plomb.
Un contingent de 7 000 professeurs bloquent les principales voies d’accès de l’aéroport que les policiers ont encerclées. Le bras de fer entre le puissant syndicat de l’éducation nationale et le gouvernement d’Enrique Peña Nieto plonge la capitale dans un chaos total. Les professeurs occupent depuis trois jours le centre historique, la place de la Constitution, le Sénat, la chambre des députés et maintenant les abords de l’aéroport. Ils sont déterminés. Leur stratégie est de paralyser totalement la ville pour contraindre le gouvernement à reprendre des négociations.
Les citadins qui subissent quotidiennement les tracas d’une mégapole de 25 millions d’habitants sont furieux. Ces manifestations à répétition apportent des arguments supplémentaires à ceux qui exigent du gouvernement plus d’ordre et d’autorité.