Les députés ont adopté la loi mettant fin au monopole de l'Etat exercé depuis 1938 via la compagnie nationale Pemex sur le secteur de l'énergie. Des capitaux privés, mexicains ou étrangers pourront s'investir dans la prospection et la distribution.
Pour le gouvernement, c'est le moyen de relancer l'exploitation pétrolière mexicaine alors que Pemex vient d'annoncer une perte de plus de 4 milliards de dollars au 2e trimestre. Septième compagnie productrice de pétrole au monde, Pemex a vu ses coûts de production augmenter sensiblement et elle est passée en dix ans de près de 3,5 millions de barils par jour à 2,5 millions seulement.
Les espoirs reposent sur les techniques d'exploitation en eau profonde mises en œuvre par les groupes privés. Les opposants à la libéralisation du secteur pétrolier, généralement à gauche de l'échiquier politique mexicain, mettent en avant les risques de diminution des ressources financières de l'Etat, car Pemex représente à elle seule plus du tiers des recettes budgétaires du pays.