Les investisseurs s'inquiètent de la tournure que prend la crise ukrainienne et de la menace de nouvelles sanctions européennes à l'encontre de la Russie. Avec une nouvelle baisse de plus de 2% lundi à la bourse de Moscou, le recul atteint 5 à 7% depuis mercredi dernier, date de l'adoption des sanctions occidentales contre des personnes, physiques et morales, et impliquant un gel des avoirs.
Les États-Unis ont mis à l'index les géants russes de l'énergie Rosneft et Novatek, ce qui pourrait avoir des conséquences sur leurs projets de développement en les empêchant d'accéder aux marchés de capitaux américains pour les financer. Les actions de ces géants russes ont reculé respectivement de 2,52% et 2,47% lundi 21 juillet. « Il y a peu de raisons d'être optimiste », ont souligné les analystes d'Alfa Bank, citant « les risques géopolitiques croissants » après le crash de l'avion de ligne malaisien.
La réunion des ministres des Affaires étrangères européens mardi à Bruxelles devrait accélérer l'entrée en vigueur des sanctions et le Premier ministre britannique a même évoqué des mesures de rétorsion ciblant les technologies utilisables à des fins militaires. La Russie, qui souffre d'une fuite massive des capitaux depuis le déclenchement de la crise de Crimée, a frôlé l'entrée en récession au deuxième trimestre et l'avenir s'annonce incertain.