Pacte de responsabilité: accord controversé dans la branche chimie

La filière chimie française promet de créer 47 000 emplois entre 2015 et 2017. C'est la première branche à s'engager dans le cadre du pacte de responsabilité de François Hollande. Mais ce premier accord, signé jeudi 17 juillet, n'a pas séduit tous les syndicats représentatifs de la filière chimie. Loin de là.

C'est le premier engagement concret dans le cadre du pacte de responsabilité. L'industrie chimique a conclu jeudi 17 juillet un accord et avance les chiffres : 47 000 embauches de 2015 à 2017, et 2 000 apprentis supplémentaires par an.

L'Union des industries chimiques qui emploie 158 000 salariés en France a aussitôt rappelé les contreparties promises dans le cadre du pacte de responsabilité : allègement des charges et baisse du coût du travail.

Une « supercherie », selon la CGT

Plusieurs syndicats ont cependant refusé de signer l'accord. Les chiffres ne seraient qu'un effet d'annonce. C'est ce que dénonce la CGT, deuxième syndicat de la branche. Sur trois ans, l'industrie chimique crée d'ordinaire 39 000 postes. L'accord signé hier ne crée en fait que 8 000 emplois supplémentaires.

Malgré l'opposition de la CGT et de FO, l'accord va tout de même s'appliquer. Il a reçu l'aval de la CFDT et de la CFTC. Mais sept mois après l'annonce du pacte de responsabilité par François Hollande, les engagements restent minces. D'autres accords devraient cependant suivre. Actuellement une trentaine de branches sont en négociation.
 

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