La CFDT fête ses 50 ans: le pacte de responsabilité pose question

La CFDT, qui fête ses 50 ans d'existence ouvre, lundi 2 juin, à Marseille son 48e congrès. A la tête de la confédération, le secrétaire général Laurent Berger, sera être reconduit. Des interrogations persistent toutefois sur les limites à poser au « dialogue » avec le patronat et le gouvernement.

La CFDT maintient sa ligne permanente basée sur le dialogue social plus que sur la confrontation. Une ligne payante au vu des résultats aux élections professionnelles qui placent la CFDT à 26%, juste derrière la CGT à 26,7%.

Mais à l'extérieur et parfois même au sein de l'organisation, la prise de position en faveur du Pacte de responsabilité soulève des interrogations, tout comme le soutien de la direction aux réformes du gouvernement socialiste. Jusqu'où aller dans le réformisme pour ne pas apparaître comme naïf face au patronat mais aussi trop proche du pouvoir ? Les relations avec la CGT se sont d’ailleurs tendues ces derniers temps.

Laurent Berger hausse donc le ton. A l'ouverture du congrès, il menace de demander au gouvernement de revenir sur sa politique d'allégement des charges des entreprises, si d'ici la conférence sociale prévue en juillet les négociations avec le MEDEF sur les contreparties en emplois au pacte de responsabilité ne progressent pas.

Le congrès de Marseille doit inscrire dans les statuts de la CFDT le syndicalisme de transformation sociale.

 

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