Le retournement, ce n'est pas maintenant. Après avoir stagné depuis janvier, la croissance ne décollera pas d’ici à la fin de l’année. Pour l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee), elle ne dépassera pas les 0,7%, soit 0,3 point de moins que l’objectif du gouvernement. Un coup dur pour l’exécutif qui compte sur un regain d'activité pour ramener son déficit public à 3,8% du PIB cette année. D’ailleurs la Cour des comptes avait prévenu la semaine dernière : le déficit public risque de dépasser légèrement les 4% si la prévision de croissance ne se réalise pas.
Pour les experts de l’Insee, cette faible croissance de l’économie en 2014 est due essentiellement à trois facteurs : le secteur de la construction, qui reste morose et dégradé, le pouvoir d’achat des ménages, qui ne se redresse pas suffisamment pour permettre une franche accélération de la consommation, et enfin les entreprises qui ne comptent pas accélérer leurs investissements à cause du manque de perspectives et de visibilité.
Conséquence : l’Insee ne prévoit pas de baisse du chômage pour la fin de cette année. Il se situerait autour de 10,2% et pas en dessous de 10% comme l'espère le ministre du Travail, François Rebsamen.