Pour le nouveau venu Carlos Tavares, le repositionnement de PSA Peugeot Citroën tient en quatre points : apurer les dettes, réaliser des économies, accroître la compétitivité en Europe, et renforcer les marques du groupe à l’international. Un repositionnement qui passe par la réduction du nombre de modèles de 45 en 2014 à 26 d’ici à 2020.
« Nous pensons qu’avec un nombre plus limité de voitures qui vont bénéficier d’un centrage accru du talent de nos collaborateurs, nous allons faire des voitures encore plus belles et encore plus compétitives. En plus, nous allons modifier cette gamme pour aller mettre des produits dans les segments qui sont les plus rentables, et donc améliorer la situation globale de l’entreprise », explique le président de PSA.
Carlos Tavares compte également s’appuyer sur le développement à l’international de ses trois marques : « Nous avons maintenant une position des trois marques qui est très complémentaire, avec une marque premium DS, une marque Peugeot qui est dans la partie supérieure des généralistes, et une marque Citroën qui est orientée vers le confort, l’innovation utile et les coûts maitrisés. Nous sommes donc sur une fondation très solide pour avancer. »
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Carlos Tavares annonce également qu’il appliquera les dispositions prévues par l’accord de compétitivité signé en octobre dernier avec les syndicats. Un contrat qui prévoit notamment la sauvegarde jusqu’en 2016 des sites du constructeur en France, en échange de baisses salariales.
« Vous savez que nous avons passé avec nos partenaires sociaux un accord qui s’appelle le nouveau contrat social. Je veux vous rassurer sur le fait qu’il soit intégralement et rigoureusement respecté. C’est l’intérêt de tous, y compris l’intérêt de l’entreprise. Nous allons concentrer nos efforts sur l’augmentation du chiffre d’affaires d’un côté ; et de l’autre côté, appliquer strictement, ni plus, ni moins, le contrat social. »
Difficile de savoir si le constructeur a réussi à convaincre. La CGT dénonce déjà « une course aux profits » avec le risque de délocalisation de la section recherche et développement en Chine. Quant à l’action du groupe en bourse, elle a perdu 4,63% de sa valeur ce lundi.