Comment voit-on en Chine l'entrée de Dongfeng au capital de PSA ?

Loin de l’enthousiasme attendu, les réactions des médias chinois sont mesurées. Comme si pour ne pas effrayer le monde, la Chine se refusait à crier victoire.

Avec notre correspondante à Shanghai, Delphine Sureau

La presse chinoise se risque rarement à commenter les activités des groupes d’Etat. D’autant plus que l’accord définitif entre Dongfeng et PSA ne sera signé que fin mars, lors de la visite à Paris du président Xi Jinping.

La télévision centrale, la CCTV, se contente donc de souligner qu’il s’agit de la plus grosse acquisition à l’étranger pour un constructeur automobile chinois. A côté de l’alliance Dongfeng-PSA, le mariage Geely-Volvo en 2010 paraîtrait presque anodin.

En tout cas, on retrouve les mêmes inquiétudes : la Chine encourage ses constructeurs à devenir des géants mondiaux. Dongfeng attend des transferts de technologie de PSA. Le danger est qu’à long terme, il devienne un concurrent sérieux du Français.

Le numéro 2 chinois de l’automobile se veut donc rassurant dans son communiqué. Il évoque un partenariat gagnant-gagnant, juste et équilibré. Les déclarations du ministère de l’Industrie sont dans la même veine : le secteur automobile chinois a de gros progrès à faire, et pour cela il a besoin de l’aide des constructeurs étrangers.

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