Il aura fallu quatre heures de négociations, le dimanche 19 janvier au soir pour trouver un compromis destiné à garantir l'avenir du constructeur automobile français. Pour cela, le conseil de surveillance de PSA a finalement validé le projet d'une augmentation de capital qui va faire entrer le constructeur automobile chinois Dongfeng et l'Etat français à hauteur d'environ 14% du capital de PSA.
Les membres du conseil ont finalement adopté ce projet plutôt que celui d'une augmentation du capital par l'intermédiaire des marchés boursiers. L'Etat Français va financer cette participation grâce au recettes tirées des cessions d'actifs, avait déclaré la semaine dernière le chef de l'Etat.
Recul des ventes
PSA a annoncé un recul de près de 5% de ses ventes en 2013, troisième année consécutive de baisse des ventes. c'est dire si l'augmentation de capital de 3 milliards d'euros décidée par le conseil de surveillance du groupe est donc la bienvenue. Les deux parts, Etat français et Dongfeng, sont d'un montant de 750 millions d'euros chacune.
C'est la part accordée à l'actionnaire historique, la famille Peugeot, qui a fait bouger les lignes. La famille du fondateur qui détient actuellement 25% du capital et dont on attendait un effacement significatif a finalement décidé de remettre au pot afin de se maintenir, aussi, à 14% du capital.
La modification de l'actionnariat devrait cependant s'accompagner d'un changement dans l'état-major du groupe. La présidence du conseil de surveillance devrait échapper à Thierry Peugeot. On parle de Louis Gallois, ancien patron d'Airbus et déjà membre du conseil de surveillance de PSA pour le remplacer.