Le pacte de stabilité et de croissance, tout part de là. Son objectif est simple : contrôler les déficits budgétaires des Etats membres de la zone euro. Pourtant depuis 1997, date de son instauration, la France ne parvient pas à tenir ses engagements. Le pays doit en effet maintenir le déficit de ses finances publiques sous la barre des 3% du PIB.
En 2003, un premier avertissement est lancé. Alors que la Commission européenne tente de sanctionner Paris, un délai de deux ans lui est accordé. En 2005, le pacte est assoupli et dès 2007 la procédure contre la France est enterrée.
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C’était sans compter sur la crise de l’euro. Les règles sont alors renforcées et la France est à nouveau inquiétée. Le pays a jusqu’à 2009 pour corriger le tir. Mais il apparaît vite que cet objectif est intenable. Le délai est alors porté à 2013 avec l’objectif de ne pas dépasser les 3,9% du PIB. Nouvel échec et nouveau délai de deux ans.
Difficile alors de savoir comment le nouveau ministre des Finances, Michel Sapin, compte convaincre Bruxelles alors que les objectifs pour 2014 ont été fixés à 3,6% du PIB.