Vivendi, la maison mère de SFR, veut se séparer de son réseau de téléphonie mobile pour se recentrer sur les médias. Numericable et Bouygues ont manifesté leur intérêt à la reprise de SFR, le 2ème réseau en France. Afin d'emporter la préférence, Bouygues propose à Free, le dernier venu dans la téléphonie mobile, de reprendre son réseau d'antennes et de fréquences pour 1,8 milliard d'euros.
L'avantage pour Free est évident. Le 4ème opérateur du secteur ne dispose pas de son propre réseau et doit louer, fort cher, celui de l'opérateur Orange. De son côté Bouygues telecom, délesté de son réseau, améliore son offre de fusion avec SFR. Car le nouveau groupe risquait de se voir interdire par l'autorité de la concurrence de détenir deux réseaux de téléphonie, celui de Bouygues et celui de SFR.
La balle est donc dans le camp de Vivendi qui, en choisissant finalement de vendre à Numericable, ferait capoter le projet. Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, s'est pour sa part clairement prononcé en faveur d'un rachat de SFR par Bouygues.