La téléphonie mobile fait son show à Barcelone

Depuis lundi, les acteurs de la téléphonie mobile sont réunis à Barcelone. Les géants du secteur comme le Coréen Samsung, le Finlandais Nokia ou encore le Chinois Huawei y côtoient des startups. Une grande messe organisée sur 98 000 m2 où quelque 18 000 exposants se livrent bataille.

Une bataille pour un marché qui pèse plusieurs centaines de milliards d'euros. Aujourd'hui, 91% des habitants de la planète possèdent un téléphone mobile et 55% ont des smartphones, ces portables multifonctions connectés à Internet dont les ventes ont explosé l'année dernière, dépassant le milliard d'unités.

Pour la première fois, en effet, il s'est vendu plus de smartphones que de mobiles classiques, une tendance de fond qui devrait s'accentuer dans les années à venir. Le Coréen Samsung se taille la part du lion avec plus d'un tiers des ventes mondiales. Apple se maintient à la seconde place du podium avec 15% des smartphones écoulés. Et loin derrière, le Chinois Huawei arrive en troisième position, avec moins de 6% de parts de marché. Un marché en constante évolution où les pionniers de la téléphonie mobile, comme le Finlandais Nokia, l'Américain Motorola ou le Canadien Blackberry comptent bien signer leur retour avec de nouveaux modèles, moins chers, destinés notamment aux marchés émergents.

Pas de révolution technologique, mais une tendance lourde, les objets connectés

Dans un marché des smartphones, qui a certes encore un bel avenir devant lui notamment dans les pays en développement, mais qui marque incontestablement le pas en Occident, il est vital d'innover. Les constructeurs sont donc à la recherche de relais de croissance et les objets connectés en sont un. Ces petits terminaux, que l'on porte sur soi et qui se connectent à Internet tout seuls ou par l'intermédiaire de smartphnes, sont les vraies stars de cette grande messe de Barcelone. Bracelets, montres, broches ou encore lunettes connectés, il y en a pour tous les goûts.

Première cible, les amateurs de sports qui peuvent enregistrer leurs foulées, les distances parcourues les calories dépensées. Les moins sportifs peuvent visualiser leur SMS, leurs mails, accéder à des services en ligne comme la météo et passer des appels via un haut-parleur intégré. Des applications médicales sont envisagées avec, par exemple, des capteurs pour mesurer le rythme cardiaque. Les constructeurs conçoivent en fait ces objets connectés comme de véritables extensions des smartphones. Les ventes mondiales dépasseront cette année les 17 millions d'unités et devraient atteindre les 45 millions dans trois ans. Pour un prix moyen de 100 euros, je vous laisse faire le calcul.

La 5G en embuscade

Mais l'arrivée de ces objets connectés va faire exploser le trafic des données. Une étude de l'équipementier américain Cisco vient de révéler que le trafic des données sur appareils mobiles sera multiplié par onze d'ici 2018. Il faudra donc mille fois plus de capacité dans les systèmes pour satisfaire les utilisateurs tout en réduisant le temps de latence à quasi zéro. On est dans l'ère de l'immédiateté.

On devrait pouvoir par exemple télécharger un film en haute définition en 1 seconde. C'est le réseau 5G qui devrait le permettre à partir de 2020. Alors que la 4G peine encore à s'installer, les équipementiers télécom sont déjà à pied d'œuvre. Pionnière dans le domaine, la Corée du Sud a déjà débloqué un milliard d'euros pour financer ce réseau ultra-rapide. On n'arrête pas le progrès.

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