Paul Krugman invite à ne surtout pas considérer la dégradation de la note française par Standard & Poor's comme la démonstration que quelque chose ne va pas dans l'état de la France. Car, pour lui, la décision de l'agence de notation tient davantage de l'idéologie que d'une analyse économique défendable.
→ A (RE)LIRE : Dégradation de la note de la France par Standard & Poor's
D'un côté, selon le prix Nobel d'économie 2008, les agences de notation n'ont aucune information particulière sur la solvabilité des pays. De plus, quand Standard & Poor's estime que la France n'a pas fait les réformes nécessaires, il s'interroge sur la pertinence même de ce critère. Que sait-on des réformes qui génèrent de la croissance ? Et quel pourcentage de croissance sera généré ? La réponse est « pas grand-chose ».
Non, pour Paul Krugman, à l'évidence, le reproche principal de l'agence de notation envers le gouvernement de François Hollande est qu'il augmente les impôts des plus riches plutôt que de les baisser, et qu'il n'est pas assez favorable, de façon générale, au libre marché.