D'anciens salariés de la banque auraient dénoncé ces pratiques douteuses. Dans une lettre anonyme envoyée à l'Autorité de contrôle prudentiel, chargée de surveiller l'activité des banques en France, ils affirment qu'UBS a autorisé ses commerciaux suisses à démarcher des clients français.
UBS leur aurait offert la possibilité de mettre à l'abri leurs capitaux, en ouvrant un compte en Suisse sans le déclarer. Par le biais d'une double comptabilité, la banque leur aurait ainsi assuré l'opacité sur les mouvements de leurs fonds entre la France et la Suisse.
Il s'agit ni plus ni moins d'une violation de la législation en vigueur, qui interdit ce genre de pratiques. UBS Suisse vient donc d'être mise en examen, par la justice française, pour « démarchage illicite ». Une décision qui intervient seulement quelques jours après la mise en examen de sa filiale hexagonale pour les mêmes motifs.
Ce n'est que le début des ennuis pour le groupe UBS, qui vient en plus d'être placé sous statut de témoin assisté pour « blanchiment de démarchage illicite » et « blanchiment de fraude fiscale ». Désormais, elle est sous contrôle judiciaire avec un cautionnement de 2,875 millions d'euros.