Avec notre envoyé spécial à Bruxelles, Guillaume Naudin
Un budget d’austérité semblerait se dessiner pour l’Union européenne. Après plus de 15 heures de débat, le président du Conseil, Herman Van Rompuy, a présenté ce vendredi matin, vers 6h30, une proposition de compromis, d’un montant global de 960 milliards d’euros sur cinq ans.
Depuis le début de l’après-midi de ce jeudi 7 février, les réunions plénières du Conseil ont été entrecoupées d’apartés, de conciliabules, de réunions bilatérales ou trilatérales, tout cela pour tenter de rapprocher les positions entre les partisans d’un budget européen qui ménage la croissance avec la France en tête et ceux qui sont partisans de coupes drastiques dans les dépenses emmenées par la Grande-Bretagne.
On sait par exemple que le président français François Hollande, le Premier ministre britannique David Cameron et la chancelière allemande Angela Merkel se sont vus à 3h du matin.
Les Vingt-Sept discutent maintenant de la proposition d’Herman Van Rompuy et étudient notamment les répartitions entre les différents postes de dépense. Au milieu de la nuit, une source française nous indiquait qu’un compromis était peut-être en train de s’esquisser.
Mais la prudence reste de mise. Pour que ce budget soit accepté, l’unanimité des Vingt-Sept est requise, ainsi que l’approbation du Parlement européen. Un seul désaccord et ce serait un échec. Désormais, personne ne se garde plus à prédire une heure pour le dénouement.