S'ils ont une passion commune, c'est bien le foot. Mais avant de s'en donner à cœur joie au match amical, Angela Merkel et François Hollande s'isoleront dans les loges du stade. Ils auront à peine une heure pour rapprocher leurs points de vue - encore très divergents - sur le budget européen, à la veille d'un sommet qui doit mettre sur les rails un compromis entre les 27 pays membres.
L'ampleur des coupes budgétaires, le montant des dépenses pour la politique agricole commune ou encore la question des « rabais » dont bénéficient le Royaume-Uni ou l'Allemagne: sur aucune de ces questions cruciales, Paris et Berlin ne défendent la même position.
« Faire des économies, oui, affaiblir l'économie, non »
Devant le Parlement européen mardi 5 février, François Hollande a annoncé la couleur : « Faire des économies, oui, affaiblir l'économie, non ». « Il va falloir raisonner ceux qui veulent amputer le budget européen au delà de ce qui peut être accepté », a-t-il aussi déclaré. La chancelière allemande, l'un des chantres de la rigueur budgétaire, appréciera.
Mais les deux sont d'accord sur un point : il faut éviter un nouvel échec des négociations et afficher un front commun contre le Premier ministre britannique David Cameron qui viendra lui à Bruxelles pour exiger des économies draconiennes.