Si le Trésor espagnol a réussi son émission à court terme ce mardi. L'enthousiasme des investisseurs demeure fragile car il repose sur une possible intervention massive de la Banque centrale européenne.
Début août, Mario Draghi, son président, s'était en effet dit prêt à entreprendre des opérations sur des marchés obligataires pour faire face aux taux d'emprunts jugés « inacceptables » que doivent consentir certains pays.
Des propos qui ne font pas l'unanimité parmi les dix sept membres de la zone euro, en particulier en Allemagne. Lundi, le porte-parole du ministère allemand des finances a estimé qu'un achat en masse des obligations serait « très problématique d'un point de vue théorique ».
Sans surprise, le ministre espagnol des finances, Luis de Guindos, fait pression en sens inverse et plaide en faveur d'une intervention sans limite.
Pour Madrid, la véritable échéance sera donc le 6 septembre prochain avec, cette fois, l'émission d'obligations à long terme, des emprunts publics plus risqués pour les investisseurs. Surtout si l'Espagne est amenée cet automne à demander un sauvetage globale pour son économie.