Une troïka pour surveiller l'Espagne ?

L'octroi d'une enveloppe de 100 milliards d'euros de l'Union européenne à l'Espagne ne se fera pas sans surveillance. Car les Européens veulent s'assurer du bon usage de ces fonds. L'idée d'une troïka, comme en Grèce ou au Portugal, est évoquée par le Commissaire européen chargé de la Concurrence et par le ministre allemand des Finances. Mais cette supervision pourrait être plus limitée dans le cas de l'Espagne.

Avec notre correspondant à Bruxelles, Grégoire Lory

Pour les institutions européennes, c'est une évidence : l'Espagne fera l'objet d'une supervision internationale en échange de l'aide financière promise. A l'instar de la Grèce, du Portugal et de l'Irlande, cette surveillance devrait être exercée par une troïka regroupant l'Union européenne, la Banque centrale européenne et le FMI.

Mais à la différence des autres Etats membres sous perfusion financière, la mission de cette troïka devrait se limiter à la restructuration du secteur bancaire espagnol. Le pays n'a pas besoin de réforme structurelle, selon le ministre allemand des Finances. L'action du FMI serait d'ailleurs beaucoup plus restreinte. L'institution internationale ne participe pas à l'enveloppe de 100 milliards d'euros promise à Madrid. Son rôle pourrait donc se limiter à la supervision et au conseil, sans pouvoir imposer de décisions.

Mais rien n'est encore pleinement défini. La Commission européenne évoque ainsi la possibilité de mettre en place un quartette. L'institution suggère la présence de l'Autorité bancaire européenne (EBA). Mais le diable se cache dans d'autres détails. Il faut surtout déterminer les conditions qui vont déterminer cette aide financière.

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