A quelques semaines de son introduction en Bourse, Facebook vient d’annoncer un résultat net trimestriel en baisse de 12% à 205 millions de dollars. C’est également la première fois que le réseau social créé par Mark Zuckerberg affiche une baisse de son chiffre d’affaires. Il a baissé de 6% au premier trimestre 2012 pour s’établir à 1,06 milliard de dollars, mais il reste toutefois en hausse de 45% par rapport à la même période en 2011.
Facebook explique ce relâchement par la forte croissance du groupe vers des marchés où les revenus par utilisateur sont moins élevés. Les utilisateurs consultent ainsi davantage Facebook via leur téléphone mobile, or la publicité y est moins présente et génère donc moins de revenus. Mais le principal facteur de baisse a été la flambée des coûts qui ont doublé au premier trimestre 2012 à 677 millions de dollars contre 343 millions un an plus tôt.
901 millions de membres actifs
Plusieurs raisons expliquent cette hausse des coûts. Au cours des douze derniers mois, Facebook a triplé ses effectifs qui sont passés de 1 000 à 3 540 salariés. La société californienne a également investi dans la construction de nouveaux centres de traitement de données. Des investissements plus qu’obligatoires, puisque le nombre d’utilisateurs ne cesse d’augmenter.
Facebook compte désormais 901 millions de membres actifs et plus de la moitié se connectent quotidiennement. Le cap du milliard pourrait être atteint dans les prochains mois. Une croissance tirée essentiellement par le mobile et les pays émergents. A l’approche de son introduction en Bourse, le réseau californien a également multiplié les grosses dépenses.
Une entrée en Bourse repoussée à la mi-juin
Après le rachat d’Instagram, l’application de partage de photos pour un milliard de dollars, Facebook a annoncé qu’il allait dépenser 550 millions de dollars pour racheter des centaines de brevets au leader des logiciels Microsoft. Il s’agit d’une partie des brevets que Microsoft avait lui-même acheté au groupe AOL au début du mois d’avril. L’objectif pour Mark Zuckerberg est d’intégrer de nouveaux services pour son réseau. Mais pas seulement, il veut aussi se prémunir de l’essor de futurs concurrents.
Mais pour bon nombre de spécialistes, ces différentes acquisitions sont également pour Facebook une façon insolente d’afficher sa puissance financière à quelques semaines de son entrée en Bourse. Une introduction prévue au début du mois de mai mais qui pourrait être repoussée à la mi-juin. Et si l’on en croit les dernières rumeurs sur les marchés, Facebook devrait être valorisée entre 75 et 100 milliards de dollars.