Frondeurs, les internautes ont échafaudé toute une série de code et de mots clés (hashtag) pour tromper la vigilance des autorités. Les messages étaient souvent très drôles, très imaginatifs et parfois très contradictoires. Ils ne semblaient pas être très dangereux pour la démocratie.
Une amende de 75 000 euros
Toutefois, la menace judicaire était claire. Ceux qui auraient diffusé publiquement entre 18 heures et 20 heures, sondages ou résultats, se seraient exposés à une amende de 75 000 euros. Avec pas moins de 25 millions d’abonnés sur Facebook et près de 5 millions sur Twitter, la tâche semblait immense pour les autorités de surveillance.
La Suisse et la Belgique n’ont pas attendu 20 heures
Une tâche d’autant plus difficile pour les observateurs qu’en plus des océans Facebook et Twitter s’est ajouté un autre flux, tout aussi incontrôlable : celui des médias étrangers, en particulier en Belgique et en Suisse. Ces deux pays frontaliers et francophones n’ont pas attendu 20 heures pour entrer dans le vif du sujet.
Une enquête sur la publication d'estimations de résultats du premier tour
Le parquet de Paris a annoncé ce dimanche avoir ouvert une enquête sur la publication d'estimations de résultats du premier tour de l'élection présidentielle française avant l'heure légale de 20H00. L'enquête, confiée à la brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP), vise l'AFP, deux médias belges, un média suisse, un site internet basé en Nouvelle Zélande et un journaliste belge qui aurait envoyé les estimations par tweet, a précisé le parquet de Paris.