Avec notre envoyée spéciale à Davos, Dominique Baillard
Des porte-parole d'ONG, des syndicalistes, des rêveurs : à Davos, c'est dans les gènes du forum de les accueillir, mais en ces temps incertains où les décideurs s'interrogent sur le modèle de croissance, on les écoute avec encore plus d'intérêt. Le premier étonné, c'est bien le moine bouddhiste Matthieu Ricard, qui participe cette année à quatre ateliers. « Le ‘bonheur national brut’, finalement, ce n’est pas une idée risible, constate-t-il. Quand ça commence à devenir tellement une évidence que ça devient un sujet de conversation dans un lieu comme Davos, c’est plutôt bon signe ».
Pour Sharon Burrow, la secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale venue défendre le droit au travail, être entendu, c'est bien, être écouté c'est encore mieux : « Je pense qu’ils ont enfin entendu la question de l’emploi, ça a pris cinq à six ans pour qu’ils comprennent cette menace. Mais je ne suis pas sûre qu’ils ont déjà intégré cette question en termes de responsabilité. La responsabilité d’investir dans l’emploi, ça c’est encore le problème des autres ».
Il y a encore beaucoup à faire pour convaincre les dirigeants présents au forum, et c'est d'ailleurs précisément pour confronter leurs points de vue avec les autres participants qu'ils sont venus. En payant au prix fort le ticket d'entrée.