Le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne a décidé de procéder à de nouveaux achats d'obligations d'Etat. Une décision prise à une écrasante majorité, dit-on au siège de la BCE, et qui a pris effet immédiatement. C'est qu'il fallait frapper fort pour rassurer les investisseurs.
On ne connait pas l'ampleur de l'intervention, mais les marchés ont tout de suite réagi favorablement. Les taux à dix ans de l'Italie et de l'Espagne ont immédiatement reculé, de même que ceux du Portugal et de l'Irlande.
La BCE avait interrompu ses achats d'obligations souveraines depuis quatre mois. Mais la pression était forte. Les marchés financiers et les agences de notation attendaient cette décision. Le ministre italien des Finances, alors que son pays est la cible des marchés, sommait littéralement la BCE d'intervenir.
Outre cette intervention sur le marché obligataire, la BCE va venir en aide aux banques en mettant à leur disposition des liquidités supplémentaires sur une durée de six mois. Une opération exceptionnelle qui va s'ajouter au programme en cours d'allocation de crédit aux banques à taux fixe sur des périodes de trois mois.