Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Est-ce dans la poche ? Christine Lagarde devra attendre la semaine prochaine pour savoir si elle a décroché le job, mais c’est avec le sourire qu’elle est sortie du siège du FMI, après 3 heures d’échanges avec les 24 membres qui décideront de son sort.
Avant de quitter Washington, elle a fait une brève déclaration dans laquelle elle a défini sa vision de l’organisation qu’elle espère diriger: « Je crois que le Fonds est une institution remarquable, disposant d’un staff exceptionnel, et qui doit s’efforcer d’être toujours plus réactive, plus engagée, plus légitime auprès de l’intégralité de ses 187 membres. En tout cas, ce serait mon ambition pour cette organisation, et maintenant, je laisse la décision au conseil des directeurs auquel il appartient de décider dans le cadre d’un processus qui a été ouvert, transparent, et dont la sélection devrait aboutir sur un jugement sur le mérite des candidats ».
La ministre de l’Economie avait vu dans la matinée son homologue américain, Timothy Geithner, qui selon un porte-parole du Trésor la considère comme exceptionnellement compétente pour le poste. Mais les États-Unis qui veulent rester neutres avaient tout autant loué les « talents financiers » de son rival, le Mexicain, Agustin Carstens.