La France est plutôt un bon élève en ce qui concerne les obligations des institutions bancaires, qui doivent assurer la traçabilité des mouvements financiers. Ces obligations ont été renforcées dans le cadre de la lutte contre le financement du terrorisme.
Le Gafi note que la jurisprudence est de plus en plus sévère concernant le blanchiment de capitaux, et que le nombre de condamnations pour escroquerie et trafic de stupéfiants augmente.
Toutefois, le Gafi met un bémol à son satisfecit : il souhaite que les moyens mis au service des enquêtes en matière de criminalité économique et financière soient renforcés, et il demande une plus grande indépendance du Tracfin vis à vis du ministère de l'économie. Le gouvernement français vient donc de décider de nommer au sein de cette cellule, un juge indépendant chargé de la transmission des dossiers à la justice.
Le Gafi regrette aussi que certaines professions telles que notaires, joaillers, ou tenanciers de casinos ne soient pas plus sollicités dans le cadre de la lutte contre la criminalité financière.