Alors que l'Union européenne va imposer un gel des avoirs libyens, le gouvernement français sonne l'alerte sur les transactions auxquelles pourraient se livrer de manière préventive le colonel Kadhafi, les membres de sa famille et les personnes connues comme ses proches.
C'est Tracfin (Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins), la cellule de Bercy chargée de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, qui incite à la plus grande vigilance. Sont mis sous surveillance les mouvements qui concerneraient les biens de Kadhafi et ses proches qu'ils soient détenus directement ou indirectement par le biais de personnes physiques ou morales.
Toute transaction suspecte doit immédiatement être déclarée auprès de Tracfin. Cette injonction concerne les banques, les assurances, les changeurs de devises, les sociétés d'investissement mais aussi les galeries d'art et les joailliers.
La cellule anti-blanchiment précise que, selon la loi, doivent également être signalées les opérations destinées à occulter les mouvements de fonds comme le retrait de grosses sommes en liquide, l'achat de métaux précieux ou les envois de fonds vers l'étranger.