L'UE sanctionne Kadhafi et 25 de ses proches

Allant au-delà des sanctions décrétées à l'ONU, l'Union européenne a adopté ce lundi 28 février un embargo sur les armes contre la Libye, un gel des comptes bancaires et des interdictions de visa contre le colonel Mouammar Kadhafi et 25 de ses proches. La décision a été prise via une procédure accélérée, d'abord lors d'une réunion des ambassadeurs des pays européens à Bruxelles, validée ensuite au niveau ministériel. 

Avec notre bureau de Bruxelles,

Contrairement à la Tunisie et à l’Egypte, au sujet desquelles les Européens ont mis plusieurs semaines à s’entendre, il n’aura fallu cette fois-ci à l’Union européenne que cinq jours entre le moment où les sanctions à l’encontre de la Libye ont été prévues et leur adoption.

Dans la pratique, il s’agit des sanctions déjà envisagées, à savoir tout d’abord, un embargo général sur les armes et le matériel de sécurité ; en un mot, tout ce qui pourrait permettre au régime libyen de réprimer les opposants et les manifestations.

De la même manière, le dirigeant Mouammar Kadhafi et vingt-cinq de ses proches se voient frappés du gel de leurs avoirs dans l’UE et d’une interdiction de visa pour l’Union et pour l’espace Schengen de libre circulation. Cette liste, plus étendue que celle de l’ONU, comprend à la fois des dirigeants politiques et des membres de la famille Kadhafi.

Entre-temps à Bruxelles, un mouvement semblerait être en train de se dessiner en faveur d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement, sur la Libye, pour la fin de la semaine. Cette proposition du président français est vue d’un bon œil par l’Italie et l’Espagne. Mais l’Allemagne et le Royaume-Uni n’ont pas émis d’avis positif. Catherine Ashton, la Haute représentante pour la politique extérieure de l’UE, a en revanche fait savoir qu’elle soutiendrait cette proposition.

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