Algérie : arrivée massive d’Algériens et d’étrangers fuyant la Libye

Depuis quelques jours, des réfugiés de différentes nationalités affluent de la Libye voisine, dans la région algérienne d’Illizi et de Aïn Amenas, aux confins du Sahara à 2 000 km au sud- est d’Alger. Plus de 8 000 Algériens vivent en Libye, sans compter les étrangers de diverses nationalités qui y travaillent, et la plupart aspirent à quitter ce pays en proie au désordre. Il y a environ 1 000 km de frontière (essentiellement saharienne) entre l'Algérie et la Libye.

 

En moins d’une semaine, on estime à environ 2 000 les personnes qui ont pu passer en territoire algérien, par voie terrestre, en provenance du sud-ouest libyen réputé fidèle au colonel Kadhafi. Les informations qui filtrent de cette région distante d’Alger de 2 000 km, indiquent que la plupart de ces réfugiés sont entrés par le poste frontalier de Deb Deb et qu’ils ont été pris en charge par les autorités de la wilaya d’Illizi.

Ces réfugiés, ce sont des cadres, des techniciens ou des étudiants. Ils sont Algériens, Egyptiens, Allemands, Français, et même des Libyens qui fuient la répression des milices du colonel Kadhafi. Ils viendraient de la région pétrolière de Ghadamès, et de la ville universitaire de Sabha.

Le ministre algérien de l’Intérieur a révélé que des salariés de la compagnie pétrolière algérienne Sonatrach en Libye ont été la cible des miliciens du régime de Kadhafi. A l’autre bout de la Libye, au moins 400 Algériens doivent être évacués, dans 48h par bateau, à partir de la ville de Benghazi qui est aux mains des insurgés.

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