Avec notre envoyé spécial à Benghazi,
Le Conseil national de la transition n’est pas un gouvernement de transition, a déclaré d’emblée son porte parole, Maître Abdelhafiz Ghoqa. Il vise avant tout à donner un visage politique à la révolution, a-t-il précisé devant un parterre d’une cinquantaine de journalistes internationaux.
La composition et les sphères d’attribution de la nouvelle entité sont pour le moins vaporeuses. Elle est censée regrouper des représentants de toutes les villes tombées aux mains de l’insurrection.
Une chose est sûre, le Conseil ne négociera pas avec Mouammar Kadhafi. « Trop de sang a coulé, trop de droits humains ont été violés », a déclaré le porte-parole du Conseil. Il s’exprimait dans une des salles du tribunal de Benghazi, reconverti en quartier général de la révolution.
Abdelhafiz Ghoqa a par ailleurs rejeté, à titre personnel, la proposition de Moustapha Abdel Jalil. L’ancien ministre de la Justice de Kadhafi, qui a démissionné le 21 février, a proposé la création d’un gouvernement de transition, chargé d’organiser des élections libres dans un délai de trois mois. « La capitale est encore en état de siège. C’est totalement prématuré », a protesté Abdelhafiz Ghoqa.