Avec notre envoyé spécial à Benghazi,
Kadhafi en brebis galeuse, Kadhafi en vampire, en diable, Kadhafi la tête tranchée. Les caricaturistes profitent pleinement, du vent de liberté qui souffle sur l’est de la Libye. Nader Ibrahim, affiche ses dessins dans son petit kiosque situé sur le front de mer, de l’autre côté du tribunal où se rassemblent ,chaque jour par centaines, les opposants au vieux colonel.
« Chacun peut s’exprimer et venir faire accrocher son dessin. Avant on ne pouvait pas faire ça on était soumis, les gens pris avec de tels dessins étaient torturés, explique le jeune vendeur ambulent de 21 ans.
« Avant j’étais une poule mouillée, jamais je n’aurais critiqué le régime », avoue Ahmed Gergila, un ingénieur qui en veut à Kadhafi de n’avoir jamais partagé la rente pétrolière avec l’Est de la Libye.
Jana, Great Jamahiryah TV, Al Fajr al Jadid, tous les médias libyens sont contrôlés par le ministère de l’Information, ou par les comités révolutionnaires de Kadhafi.
Mais le jeune Nour Abduljami nous a dévoilé avec fierté le premier numéro de son journal, quatre pages couleur, il l’a appelé Libya Al Hora, ou la Libye libre.