Avec notre correspondante à New York, Alexandra Geneste
Avec cette résolution, « l’impunité n’est plus une option », a souligné l'ambassadeur français auprès de l’ONU, Gérard Araud. « C'est un clair avertissement aux autorités libyennes sur le fait qu'elles doivent arrêter les violences », a de son côté estimé son homologue américaine, Susan Rice.
C’est à l’unanimité que le Conseil de sécurité a voté une résolution imposant des sanctions sévères au colonel Kadhafi, à sa famille et à des proches du régime. Le texte, rédigé par les Français, les Britanniques, les Américains et les Allemands, impose un embargo sur les armes, l’interdiction de voyager au leader libyen, ses huit enfants et six autres personnes, ainsi que le gel de leurs avoirs financiers.
C’est par ailleurs, la première fois que le Conseil de sécurité décide unanimement de déférer un Etat membre à la CPI, Cour pénale internationale, pour crimes contre l’humanité. Or, le seul principe de cette saisine était loin de faire l’unanimité, la Chine, la Russie, l'Afrique du Sud, l'Inde, le Brésil et le Portugal ayant soulevé des objections.
C’est, semble-t-il, une lettre de l'ambassadeur libyen adressée au Conseil de sécurité et soutenant le recours à la Cour pénale internationale, qui a permis de rallier tous ces pays à la cause défendue essentiellement par la France et le Royaume-Uni.
Par ailleurs, comme les Etats-Unis et la Grande Bretagne, la France ferme son ambassade à Tripoli. « Nous n'avons voulu prendre aucun risque», déclare Bernard Valero, porte-parole du Quai d'Orsay. Paris confie ses intérêts en Libye à l'ambassade de Russie.