Session spéciale du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur les violences en Libye

La situation en Libye est ce vendredi 25 février 2011 au cœur d'une session spéciale au Conseil des droits de l'homme, à Genève. Une résolution demandant une commission d'enquête indépendante devrait être votée. Certains réclament la suspension de la Libye qui a été élue l'an dernier parmi les 47 Etats membres du Conseil des droits de l'homme de l'ONU avec 155 voix sur 192. En ouverture de la session, la haut commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay, a rappelé tous les Etats à leurs obligations dans leur responsabilité de protéger les populations civiles.

Dans son discours d'ouverture, Navi Pillay s'est inquiétée de l'escalade de la violence en Libye : « En violation totale et continuelle du droit international, la répression de manifestants pacifiques en Libye s'intensifie de façon alarmante, avec des informations que nous recevons sur des crimes de masse, des détentions arbitraires, des arrestations et des tortures de manifestants. »

Navi Pillay a rappelé à la Libye ses obligations de protéger sa population civile. « La protection des civils doit toujours primer sur le maintien de l'ordre et l'Etat de droit. Le dirigeant libyen doit arrêter ces violences tout de suite. La Libye est membre du Conseil des droits de l'homme et s'est engagée à respecter les droits humains », a-t-elle déclaré.

La haut commissaire aux droits de l'homme a fustigé l'utilisation de mercenaires et a aussi condamné l'amalgame qu’en font les opposants avec les migrants africains. Enfin, Navi Pillay a rappelé à tous les Etats leurs obligations : « Lorsqu'un Etat échoue manifestement à protéger sa propre population de crimes internationaux, la communauté internationale a la responsabilité d’intervenir et de prendre des mesures de protection de façon collective, rapide et décisive. »

Les 46 autres membres du Conseil des droits de l'homme de l'ONU devraient présenter en fin de journée une résolution sur la Libye demandant une commission d'enquête indépendante, certains souhaitent aussi que la Libye soit suspendue du Conseil des droits de l'homme.

 

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