France : redressement fiscal pour plusieurs dirigeants du groupe Wendel

L'année 2011 commence mal pour 14 dirigeants ou ex-dirigeants du groupe d'investissement Wendel. Selon des informations parues dans le Journal du Dimanche, daté du 2 janvier 2011, le fisc leur réclame au total 240 millions d'euros pour ne pas avoir déclaré aux impôts le montant d'actions perçues en 2007. Un redressement fiscal d'une importance inhabituelle.

Cent millions d'euros de redressement fiscal pour Jean-Bernard Lafonta, ancien président du directoire du groupe Wendel. Cinquante millions d'euros réclamés à Ernest-Antoine Sellières, président du conseil de surveillance et ancien président du Medef.

C'est au total à 240 millions d’euros que, selon le Journal du Dimanche, le fisc évalue les sommes dues par 14 dirigeants du groupe en 2007. A cette époque les plus hauts cadres de Wendel ont perçu des actions du groupe pour une valeur de 324 millions d'euros.

Les sommes auraient dû être déclarées en salaires et donc soumises à l'impôt. Mais un montage financier complexe avait alors été mis en place pour l'éviter. Le fisc estime que ce dispositif, bien que légal dans la forme, avait pour seul but d'échapper à l'impôt, ce que la loi sanctionne.

Les personnes concernées ont un mois pour s'expliquer et la justice pourrait être saisie pour fraude fiscale. L'ancien directeur juridique du groupe, Arnaud Desclèves, a déjà porté plainte contre Wendel estimant qu'en tant que « salarié » il n'est pas responsable du montage financier qui lui a permis de bénéficier de 11 millions d’euros d'actions.

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