Les besoins en 2011 de l'Espagne, quatrième économie de la zone euro, sont en effet énormes que ce soit pour l'Etat qui doit accélérer sa réforme du travail, des retraites ou encore du secteur bancaire, pour les régions dont les finances ont été durement éprouvées par la crise, mais aussi pour les banques qui accumulent les pertes.
En début de semaine, Moody's avait déjà décidé de maintenir la perspective négative sur les banques espagnoles, s'inquiétant de leur capacité à se refinancer. Et même si la solvabilité de l'Espagne n'est pas menacée et qu'aucun plan de sauvetage du type grec ou irlandais n'est pour le moment envisagé, le pays doit subir la défiance des marchés.
Pourtant Madrid a multiplié ces dernières semaines les déclarations rassurantes, annonçant de nouvelles mesures anticrises, dont la privatisation partielle de ses aéroports et de sa loterie qui devrait lui rapporter pas moins de 14 milliards d'euros. Mais rien n'y fait. Les marchés financiers continuent en effet de douter de la solidité de l'Espagne dont les besoins de financement pour 2011 sont estimés à quelque 290 milliards d'euros.
Après Moody's ce matin, l'agence de notation financière Fitch a annoncé en début d'après-midi qu'elle abaissait d'un cran la note attribuée à la fédération regroupant les caisses d'épargne espagnoles. Et cela malgré les récents efforts de restructuration réalisés par ces établissements.