La Cour des comptes note que l’Elysée n’a pas dépensé en 2009 la totalité de l’argent qui lui était alloué, ce qui représente une économie de 222 000 euros.
En revanche, selon le rapport, des économies pourraient être dégagées sur les déplacements présidentiels. Les magistrats critiquent notamment les coûts, de plus en plus élevés, liés à la médiatisation des déplacements du président. Ils ont ainsi plus que doublé de 2008 à 2009.
Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes, note également un autre secteur dans lequel des économies peuvent être réalisées, celui de la restauration: « S’agissant de la restauration administrative, le prix de revient du repas pris au self excède le double de la moyenne relevée dans les autres administrations. Pour ce qui intéresse la table du palais, elle représente une charge de 6,7 millions d’euros. A la suite de nos observations, le président de la République vient lui-même de décider une réduction des effectifs de la restauration de 10% ».
La gestion passée du patrimoine mobilier épinglée
La Cour salue les efforts de la présidence dans la gestion du patrimoine mobilier, mais épingle au passage sa gestion passée. Alain Pichot, président de la quatrième chambre de la Cour des comptes : « Les récolements qui ont été faits ont montré que depuis une vingtaine d’années, il y avait des biens qui étaient signalés à l’inventaire et qu’on ne pouvait pas présenter, donc pour lesquels on pouvait présumer qu’il y avait une disparition. Ce sont des meubles du 18e, ou des tableaux, des bibelots, des vases de Sèvres… Sans compter les problèmes liés à la vaisselle ».
Un nouvel inventaire fiable et informatisé est en cours d’achèvement pour assurer la conservation des meubles.