Moins nombreux à arriver dans les pays industrialisés en raison de la crise, les immigrés déjà présents ont aussi été plus touchés que les nationaux par le chômage. Explications de Thomas Liebig, expert à la division des Migrations internationales de l'OCDE : « Le chômage a beaucoup plus augmenté parmi les immigrés que parmi les autochtones. Les immigrés sont plus représentés dans les secteurs affectés par la crise comme le bâtiment ou l’hôtellerie. De même les immigrés ont plus souvent des emplois moins stables et plus souvent des contrats temporaires».
Mais cette pause relative devrait prendre fin avec la reprise économique comme l’explique Thomas Liebig : «En période de reprise, il y a un moment où l’on va d’abord mobiliser tous les gens qui sont au chômage et déjà sur la marché du travail dans le pays, avant de recourir fortement à l’immigration. Mais les facteurs structurels qui contribuent à l’augmentation de l’immigration avant la crise, c'est-à-dire les changements démographiques et les pénuries de main d’œuvre dans certains secteurs, vont s’accentuer après la reprise, dans les années à venir».
Les pays industrialisés devront donc recourir à l'immigration pour maintenir leur croissance et leur prospérité.