Cinéma: «Leave No Trace», une vie loin de la civilisation

Cinéma aujourd’hui avec un film qui nous emmène dans les forêts de l’Oregon, sur la côte Ouest des Etats-Unis. « Leave No Trace » (« Ne laisse pas de traces »), le deuxième long métrage de Debra Granik  suit un père et sa fille,  loin de la civilisation.

En 2011, Debra Granik frappait un grand coup avec son film Winter’s Bone. Ce portrait d’une jeune fille de 17 ans, incarnée par Jennifer Lawrence, lançait la carrière de l’actrice tout en raflant des dizaines de prix prestigieux sur son passage, à commencer par le Grand prix au festival de Sundance.

Huit ans plus tard, c’est avec une autre héroïne, forte et farouche, Thomasin McKenzie, qui est au cœur de son nouveau film. Leave no trace (Ne laisse pas de trace), c’est la ligne de conduite de Ben, un vétéran de la guerre en Irak, la ligne de conduite que ce veuf impose aussi à sa fille de 13 ans.

Une ligne radicale, qui implique une vie en forêt, loin des villes, sans vivres et sans argent, une vie d’autarcie, où il n’est pas rare de se coucher sous une tente de fortune, le ventre vide. Une vie d’errance aussi, pour échapper aux gardes forestiers et aux services sociaux, qui les classifient « SDF ».

L’histoire est tirée d’un roman à succès, My Abandonment de Peter Rock, inspiré d’un fait divers. Aux Etats-Unis, les journaux sont plein de ces récits survivalistes, moins bucoliques que paranoïaques, animés par le dégoût du monde et qui se terminent souvent mal.

Ici cette histoire, filmée dans une nature paradisiaque, permet surtout à la cinéaste de déployer les mille facettes de cette relation père-fille peu ordinaire, sous les séquoias centenaires de l’Oregon.

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