«Blade Runner 2049», impressionnante suite signée par Denis Villeneuve

C'est l'une des sorties cinéma les plus attendues de l'année : Blade Runner 2049 sort ce mercredi 4 octobre sur les écrans français. Il s'agit de la suite du film culte de science-fiction de Ridley Scott, sorti en 1982. Trente-cinq ans plus tard, on retrouve Harrison Ford dans le rôle de Deckard. Les principes restent les mêmes : dans un futur proche où la catastrophe écologique a eu lieu et où l'homme utilise des robots humanoïdes esclaves pour aller exploiter d'autres planètes, des policiers spéciaux, des Blade Runner, sont chargés de traquer les androïdes rebelles et de les éliminer. Cette fois, le rôle du Blade Runner est tenu par Ryan Gosling. Et le Canadien Denis Villeneuve signe la réalisation.

Même bande-son atmosphérique signée Vangelis, même scénariste, Hampton Fancher, même univers... Mais le postulat de départ a changé. Dans le film d'origine, adapté d'un roman de Philip K. Dick, Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?, l'inspecteur Rick Deckard chargé de traquer et d'éliminer les androïdes rebelles, le Blade Runner incarné par Harrison Ford, tombait amoureux de la réplicante Rachel.

Dans 2049, le Blade Runner est un robot docile, programmé pour obéir aux humains. Appelé par son numéro de série, mais aussi comme un héros kafkaïen, K a les traits de l'imperturbable Ryan Gosling. Mais lors d'une enquête, il va découvrir un secret qui pourrait bien être celui de ses origines.

Esthétique bluffante

Le Québécois Denis Villeneuve réussit l'impossible : respecter l'esprit du chef-d'œuvre de Ridley Scott, film noir futuriste, tout en imprimant sa marque. Il réalise des séquences à l'esthétique bluffante : désert californien envahi de serres de synthèse, décharge de ferraille inquiétante, Las Vegas irradiée et fantomatique, baignée d'une lumière ambrée, scène d'amour mêlant personnage tangible et hologramme...

On peut suivre avec plaisir l'intrigue policière, mais aussi méditer sur les interrogations existentielles qu'elle véhicule avec maestria.

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