Pour Joseph, rien ne va plus. Depuis des années, ce quinquagénaire sans emploi parvenait à faire subsister sa nombreuse famille en multipliant les petites arnaques. Mais depuis quelque temps, les affaires vont mal. Et voilà que son fils lui annonce, catastrophe, qu’il veut devenir acteur et tenter sa chance, à Paris.
Avec ce troisième long métrage, après 8 fois debout et Les Conquérants, Xabi Molia, confirme son empathie pour les éclopés de la vie, ceux pour lesquels tout semble partir à vau-l'eau, mais qui pourtant ne se résignent pas. Joseph, c’est Kad Merad, et l’acteur donne à ce personnage d’escroc au petit pied une dimension presque héroïque, celle d’un père prêt à tout, y compris risquer la prison, pour sauver les siens.
Pas de misérabilisme dans ce film, mais plutôt un alliage délicat de tendresse et de cruauté sur fond de réalisme social. Dans ses meilleurs moments, Comme des rois fait penser aux sommets de la comédie à l’italienne.